Mon opération de la myopie au laser PKR
Ça y est, je me lance. Je suis ophtalmologue, chirurgien, j’opère mes patients de la myopie mais porte encore des lunettes ! Peur d’être opéré ? Peur de moins bien voir ? Non, je n’ai juste jamais eu le temps entre les études, la thèse et les projets entrepreneuriaux. Mon bilan préopératoire est pourtant réalisé par mes soins depuis plusieurs années. Ma vue est stable, ma vision, mon fond d’œil et ma topographie sont parfaits ! Alors date est prise le 25 août 2023 à l‘Institut Laser Voltaire avec le Dr Romain Nicolau.
Le choix de ma technique chirurgicale
- Le choix de la technique chirurgicale est essentiel ! En ce qui me concerne, j’étais éligible à la PKR, au LASIK et au SMILE. La PKR est à mon sens la technique la plus sûre !
- Elle donne les mêmes résultats visuels que le LASIK et le SMILE, mais l’opération dure moins longtemps, elle est bien vécue, le chirurgien ne touche presque pas mon œil et il y a moins de sécheresse postopératoire.
- Ses principaux désavantages sont le risque de douleur postopératoire et la vitesse de récupération visuelle. En ce qui me concerne, l’utilisation d’une lentille thérapeutique, de collyres et d’antalgiques adaptés, me permettent d’aborder le weekend et les quelques jours de congés posés sereinement !
Le jour de l’opération
- Nous y sommes ! C’est le grand jour. Je me lève et prends une douche au savon. J’insiste sur mon visage, puis reste au naturel : pas de crème, ni de parfum.
- Je vais d’abord travailler à l’hôpital. Au programme un patient à opérer à 8 heures, puis quelques consultations. À midi, repas léger, j’évite d’enchaîner les cafés comme à mon habitude, puis je me repose.
- J’arrive à 16 heures à l’institut laser. Je sympathise avec les équipes, qui réalisent les dernières mesures, permettant au laser de reconnaître mon iris lors de l’intervention, et ainsi réaliser le traitement au 1000ème de millimètre près !
- Puis nous discutons avec Romain, il rentre dans le laser les corrections que j’ai mesurées lors de mon bilan préopératoire : objectif 0 myopie restante.
- Je démarre les collyres anesthésiants, puis enfile ma tenue de bloc fétiche ! Le matériel est prêt, je peux rentrer en salle.
L’opération par PKR
- Je m’installe sous le laser, et le Dr Nicolau désinfecte mes paupières. J’ai l’impression d’être dans le futur, et qu’une soucoupe volante stagne au-dessus de ma tête.
- Puis mon visage est recouvert d’un champ stérile. Il ne faut surtout pas toucher. J’écoute les consignes de Romain, qui installe un petit insert pour garder mon œil droit ouvert.
- Je vois flou mais ne sens presque rien. La sensation est très particulière, presque agréable.
- Puis le laser démarre pour 35 secondes de traitement. Je fixe un point vert qui devient de plus en plus flou.
- Je reste concentré, je ne bouge pas, et respire doucement. Une légère odeur de sèche-cheveux se fait ressentir sous le champ opératoire. C’est normal, je le sais, même si cela fait tout drôle.
- Une fois les 35 secondes passées, Romain rince mon œil à l’eau stérile, puis pose une lentille pansement qui facilitera ma cicatrisation les premiers jours.
- Une fois l’œil droit terminé, la procédure est répétée à l’œil gauche. Puis, c’est FINI !!
- Moins de 10 minutes après mon entrée en salle, ma myopie me dérangeant depuis la primaire est corrigée ! Je peux déjà lire l’heure au loin dans la salle de bloc.
Après l’opération, alors la PKR fait-elle mal ?
- Je présente souvent la PKR à mes patients comme la chirurgie la plus simple, mais la plus inconfortable après l’opération. Alors pour mes yeux, j’ai anticipé !
- J’ai programmé des alarmes toutes les 3 heures environ afin de ne pas oublier de mettre mes collyres et prendre mes antalgiques : 20h, 23h, 4h, 8h, 11h, 14h, 17h pour les deux premiers jours. J’espacerai ensuite les prises et arrêterai les antalgiques.
- Immédiatement après le laser, je prends un Doliprane avec de la codéine (500/30). Alexandra ma compagne vient me chercher, puis nous filons en train direction le Sud pour une semaine de vacances / convalescence.
- À 19h30, la gêne se réveille, mais c’est supportable. Je prends un dîner léger, instille mes premiers collyres et prends un antalgique.
- Arrivé dans le Sud, je reprends un Doliprane et mets mes collyres pour la nuit à 23h. Je pose les collyres nécessaires et les cachets sur ma table de chevet, puis prends un somnifère, et je m’endors comme un bébé ! Sans douleur !
- 4h du matin, le réveil sonne. Mécaniquement, je remets mes collyres, prend un Doliprane… puis m’écroule de nouveau jusqu’à 8h, horaire du nouveau réveil !
- Au lever le lendemain, je suis sensible, la lumière me gêne, mais je n’éprouve aucune douleur.
- Je continue scrupuleusement mes traitements toutes les 3 heures. Le dimanche soir, soit à peine 48 heures après mon opération, plus de gène ni de douleur, je décide donc de retirer les lentilles pansement avant d’aller dormir.
- Le lendemain matin, mes yeux sont légèrement secs, et ma vision encore un peu fluctuante, brumeuse. Cependant, dès que je me mets dans la pénombre, je me rends compte que la vision est déjà presque entièrement revenue !
Que donne la récupération visuelle après la PKR ?
- Immédiatement après l’opération, j’étais capable de lire 10/10 sans lunettes. Cependant, les 3 premiers jours, pendant la cicatrisation, la vision est devenue très fluctuante. Je pouvais marcher, me balader, aller au restaurant et lire le menu, cependant j’étais incapable de conduire ou regarder longuement la télévision.
- Seulement 4 jours après l’opération, ma vision est presque entièrement revenue, je peux donc me rendre à mon premier contrôle postopératoire … En scooter !
- Verdict : œil droit déjà 10/10 et œil gauche 9/10 ! Avec les 2 yeux 12/10, sans correction ! Voilà 25 années passées avec des lunettes balayées en seulement 4 jours ! Un seul regret : ne pas l’avoir fait plus tôt !